Au niveau musical, la paroisse s'est dotée d'un orgue en 1823, œuvre de Joseph Mooser – facteur d'orgue fribourgeois ; probablement accroché à la balustrade de la tribune d'origine, il a été reconstruit et déplacé lors des travaux de 1926. Pour gagner de la place, on l'a plaqué contre le mur du fond, lui faisant ainsi perdre sa profondeur. En effet, seuls trois jeux sont restés dans le buffet, les autres ont été placés dans une boîte expressive située entre le mur du fond de la tribune et celui de la façade. L'instrument reconstruit par la manufacture Kuhn a été muni d'une transmission pneumatique, très en vogue à cette époque. Dès la fin du siècle dernier, les signes d'usure dus à cette transmission se sont faits plus nombreux et plus gênants : une reconstruction s'imposait ! Plusieurs manufactures ont été contactées et le choix s'est porté sur un facteur d'orgue français, Pascal Quoirin (à qui l'on doit également la reconstruction de l'orgue de la Fusterie à Genève). Pour revenir à une traction mécanique, d'importants travaux étaient nécessaires sur la tribune pour obtenir plus de hauteur. Il se trouve que des travaux tout aussi importants étaient prévus pour la façade et l'intérieur du temple : le chantier a donc touché tout l'édifice en 2012 et la première moitié de 2013. Parti à la veille de Noël 2011, l'orgue a fait son retour en juin 2013, dans un édifice fraîchement restauré qui lui sert de magnifique écrin.
Pour remplacer l'Eglise St-Martin, construite au milieu du village de Prilly, qui s'effondre en partie en 1763, on décide la construction d'un nouveau temple à la limite des trois communes qui forment la paroisse : Prilly, Jouxtens-Mézery et Renens. Selon les plans de Gabriel Delagrange, et sous la direction de Rodolphe de Crausaz (tous deux éminents architectes du XVIIIe), la construction du temple de Broye débute en 1765 et se termine l'année suivante : la dédicace a lieu le 24 août 1766. Au début du XIXe, les fidèles de cette grande paroisse manquent de place, et plusieurs hypothèses d'agrandissement du temple ont été étudiées: celle qui est retenue consister à construire une tribune plus importante.
Ce sont donc des travaux d'envergure qui sont entrepris en 1926,27 : en plus de la modification de la tribune, on supprime le faux plafond (probablement en bois), ce qui permet à Louis Rivier d'habiller entièrement l'église d'une grande fresque évoquant la nouvelle Jérusalem, avec son Christ en gloire accueillant quelques 250 personnages.